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Intrusion à l’EPR de Flamanville: Greenpeace et sept militants condamnés à des amendes

Des militants de Greenpeace bloquent l'entrée du réacteur nucléaire de troisième génération EPR de Flamanville, en Normandie, le 31 mars 2022.
Des militants de Greenpeace bloquent l'entrée du réacteur nucléaire de troisième génération EPR de Flamanville, en Normandie, le 31 mars 2022. SAMEER AL-DOUMY / AFP

Le tribunal de Cherbourg a condamné mardi sept militants de Greenpeace à des amendes pour s'être introduits en 2022 sur le site de l'EPR à Flamanville (Manche) à l'appel de l'ONG, également sanctionnée et qui devra verser au total plus de 80.000 euros. Le 31 mars 2022, huit militants, porteurs de combinaisons blanches siglées «Greenpeace», avaient bloqué pendant plus de sept heures l'une des entrées de la centrale de Flamanville (Manche) du côté du chantier du réacteur nucléaire EPR. Sept autres s'étaient introduits sur le site à l'aube en sautant le grillage avec une échelle et brandissant des banderoles dénonçant l'énergie nucléaire et «Nucléaire : Macron irresponsable».

Préjudices

Les quinze militants de Greenpeace France, dont son directeur général Jean-François Julliard poursuivi à la fois en tant qu'intrus et que responsable légal, avaient été jugés le 9 avril devant le tribunal de Cherbourg. Le procureur de la République de Cherbourg, Pierre-Yves Marot, avait requis 30.000 euros d'amende à l'encontre de la personne morale de Greenpeace France. Il avait aussi demandé 800 euros d'amende contre chacun des sept intrus et 500 euros contre chaque bloqueur. Le tribunal, qui avait mis son jugement en délibéré, a bien condamné les sept responsables de l'intrusion sur le site de l'EPR à des amendes allant de 500 à 800 euros, mais il a relaxé les huit militants poursuivis pour blocage.

Greenpeace a de son côté été condamnée pour «incitation à s'introduire sans autorisation», commise en récidive, avec à la clef une amende de 20.000 euros. L'organisation de défense de l'environnement devra en outre verser à EDF 1329 euros pour le préjudice matériel et 50.000 euros pour le préjudice moral, ainsi que 10.000 euros au titre des frais de justice. L'opérateur réclamait près d'un million d'euros pour les préjudices et les heures de travail perdues à cause de cette action. L'avocate de Greenpeace, Marie Dosé, s'est félicité que «les prétentions financières d'EDF aient été balayées» par le tribunal, relevant auprès de l'AFP qu'EDF obtenait moins de 10% du préjudice réclamé.

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30 commentaires
  • anonyme

    le

    Il ne faut pas s'étonner qu'ils recommencent.
    Green Peace paiera les amendes avec nos impôts.

  • YVES SOUQUET 1

    le

    La justice sera inflexible.Promesse des représentants de l’État…

  • Stop aux bobards

    le

    Le Bundestag en rit encore. Dérisoire par rapport à l image d edf et ses pertes d exploitation de ces 2 dernières décennies, conséquences de la politique énergétique européenne pilotée par ? Avec la complicité de ?

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