Merci d’avoir suivi ce live avec nous. L’enquête se poursuit ce soir pour retrouver le détenu qui s’est évadé et ses complices. Comptez sur nous pour vous donner, dès demain, les prochaines informations sur cette affaire. Bonne soirée.

Deux véhicules utilisés par les malfaiteurs ont été retrouvés brûlés après l’attaque du fourgon pénitentiaire dans l’Eure, a indiqué la procureure de la République de Paris lors d'une conférence de presse. Ils ont été découverts dans l’Eure, à Houetteville et Gauville-le-Campagne. Par ailleurs, selon la magistrate, les complices du fugitif ont essayé d’incendier le véhicule bélier qui a stoppé le fourgon.

La Procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, tiendra une conférence de presse ce soir, à 21h30, indique le parquet dans un communiqué.

Son avocat Hugues Vigier, interrogé par BFMTV, a émis l’hypothèse qu’on serait venu le chercher non pas pour le libérer mais « peut-être (pour) lui faire payer ce qu’on suppose qu’il aurait lui-même commis ». « J’aimerais imaginer qu’il n’est pas impliqué, qu’il n’est pas le commanditaire, qu’il n’est pas le co-organisateur. Ça ne changera rien au drame, mais quand vous assistez quelqu’un, vous n’avez pas envie d’imaginer qu’il soit impliqué dans une pareille violence, aveugle, dramatique, folle, inexcusable », a-t-il déclaré.

L’émotion reste grande dans cette commune normande d’environ 1.400 habitants, habituellement tranquille. « C’est quand même désolant, on espère que les auteurs vont être retrouvés rapidement et qu’ils vont être mis hors d’état de nuire », lâche le maire Patrick Maugars, avec « une grosse grosse pensée » pour les familles des victimes.

« Les administrés que j’ai pu voir, je les rassure en leur disant qu’il n’y a plus de danger à avoir sur Incarville, ils sont partis ailleurs », précise-t-il.

Dans un communiqué envoyé à la presse, la Conférence nationale des procureurs de la République (CNPR) exprime « son soutien à l’ensemble des agents de l’administration pénitentiaire ».

« Ce crime terrible nous rappelle combien les agents de l’administration pénitentiaire accomplissent au quotidien un métier à la fois essentiel et sensible, en lien direct avec les juridictions », ajoute l’association qui représente les procureurs de la République, en adressant « toutes ses condoléances aux proches et aux collègues des victimes ».

«Je suis complètement abasourdi depuis que j’ai su qu’on le disait impliqué dans ce drame », a réagi Hugues Vigier, avocat de Mohamed Amra, interrogé par BFMTV. Il appelle également son client à prendre ses « responsabilités ». « C’est d’une violence inouïe, inacceptable et on n’a pas envie que ce soit quelqu’un que l’on connaît », a-t-il ajouté.

La mère du détenu activement recherché s’est confiée à nos confrères de RTL : « J’ai craqué, j’ai pleuré, je n’étais pas bien ». « Il ne me parle pas, c’est mon fils, il ne me parle de rien », a-t-elle ajouté. « Comment on peut ôter des vies comme ça ? », a-t-elle encore réagi.

Tout comprendre au plan Epervier déclenché pour retrouver Mohamed Amra et les membres du commando qui ont attaqué le fourgon pénitentiaire avec cet article de notre journaliste Thibaut Chevillard.

Selon nos informations, Mohamed Amra a été placé en quartier d’isolement dimanche, soupçonné d’avoir tenté de s’évader de la prison d’Evreux dans laquelle il était depuis la mi-avril. Des surveillants l’auraient surpris en train de poser du scotch sur les barreaux qu’il était en train de scier afin de masquer cette opération.

«C’est donc avec une immense tristesse et un profond émoi que nous relayons cette information brutale de l’événement dramatique qui a eu lieu ce matin », écrit sur son site le syndicat UFAP Unsa Justice. Il fait partie de l’intersyndicale qui appelle « au blocage de l’ensemble des établissements et structures pénitentiaires pour exprimer notre émotion et en soutien à nos collègues morts en service ». Une journée « Prisons mortes » qui « pourra être reconductible », prévient le communiqué.

20 Minutes fait le point sur l’attaque du fourgon pénitentiaire :

Sur une vidéo postée sur X, on aperçoit à travers le pare-brise d’un véhicule, deux des quatre malfaiteurs habillés en noir des pieds à la tête, pointant leurs armes pour braquer les véhicules de l’Administration pénitentiaire bloqués par une berline noire.

«On pense à nos proches, à ces personnes-là, et on pense que ça ne se passe que dans les films, mais non », a réagi une témoin de la scène interrogée par France Bleu Normandie. « On a entendu des pétards, et très vite on s’est rendu compte que c’était une fusillade, que c’était des vrais coups de feu », ajoute une collègue de la première.

Selon une source policière à 20 Minutes, les enquêteurs s'interrogent sur une possible tentative d'évasion la semaine dernière de Mohamed Amra qui aurait tenté de scier les barreaux de sa cellule.

Une action intersyndicale est prévue demain dans les prisons, selon Force ouvrière (FO) pénitentiaire, qui appelle tous les métiers liés aux prisons au débrayage et aux blocages, rapporte Ouest France. Une minute de silence pour les agents tués sera également organisée devant certains établissements, ajoute BFMTV.

Petit couac de communication. Contrairement à ce qui avait été indiqué par la procureure de la République de Paris dans un communiqué, Mohamed Amra n’avait pas le statut de « détenu particulièrement surveillé » (DPS). C’est en tout cas ce que précise à 20 Minutes une source au sein du ministère de la Justice. Le fugitif était « Escorte 3 » et était encadré par cinq agents pénitentiaires, dont un officier.